Les 2 grandes approches




Les deux grands types d’approches qui devraient faire l’objet d’un choix
Suivant les écoles et dans les deux approches, les caractéristiques de ce tableau peuvent être plus ou moins nuancées.
Nous avons regroupé sous les expressions « approches alternatives » « approches différentes », les différentes écoles se réclamant des pédagogies Freinet, Montessori, Decroly, Steiner-Waldorf, pédagogies actives (Dewey)… parce qu’elles ont un fondement semblable : l’enfant est la source et l’auteur de ses apprentissages, ceux-ci dépendent des interactions et des interrelations qui peuvent avoir lieu dans son environnement et ne s’effectuent pas suivant une linéarité, suivant les mêmes processus pour chaque enfant. Elles privilégient toutes l’épanouissement et le plaisir de l’enfant, sollicitent sa curiosité et son initiative. La plupart incluent le multi-âge. Elles ne se situent donc pas dans la même logique que l’enseignement classique.
Suivant l’origine de ceux dont elles se réclament (d’enseignants comme le mouvement Freinet, de médecins comme Montessori, des psychologues comme Dewey, de philosophes comme Steiner,…), elles comportent quelques différences, mais le plus souvent ces écoles s’inspirent simultanément de tous pour bâtir leur propre pédagogie. Ceux qui ne sont pas connaisseurs n’en voient pas les différences quand ils les voient fonctionner.
C’est sous cette appellation générique « approche différente » qui les unifie, que nous demandons leur présence dans l’école publique.

Approche classique est en bleu
Approche différente ou systémique en rouge
Pour atteindre les objectifs du socle commun, le programme est suivi dans sa chronologie.
Les objectifs du socle commun sont atteints à partir de l’activité des élèves induite par leurs projets, qu’elle se situe ou non dans les prévisions d’un programme.

Les élèves sont répartis par âge.
Les classes sont multi-âge.

Les apprentissages se font par matières, chacun ayant des horaires dans lesquels ils doivent se réaliser.
Tous les apprentissages se réalisent à partir des projets et des intérêts des enfants et adolescents, induisant des activités. C’est au cours de ces activités que les enseignants aident à ce que se construisent les outils cognitifs nécessaires aux acquisitions de connaissances et de savoir faire.

L’enseignant conduit son action frontalement et simultanément pour tous ses élèves.
L’enseignant est beaucoup plus dans l’accompagnement individuel des enfants et adolescents pour qu’ils mènent à bien leurs divers projets tout en acquérant savoirs et savoir-faire. L’enseignement n’est plus frontal et de moins en moins formel et dirigé collectivement.

L’organisation et les règles sont établies par les enseignants.
L’organisation, de type coopératif, est une auto-organisation collective qui est élaborée par l’ensemble des enfants, avec l’aide des enseignants, pour permettre et l’activité de chacun dans un collectif, et le bien vivre de l’ensemble.

L’enseignement est fait globalement de leçons, d’exercices d’application, et l’acquisition est vérifiée par des évaluations collectives régulières.
Les notes ou tout autre système indiquent si les notions sont acquises.
Les apprentissages se construisant dans des activités provoquées par la vie de l’enfant ou du collectif (curiosité, intérêt, besoins, affect…), c’est au cours de ces activités que l’enseignant évalue les acquisitions, les manques dans les différents langages et peut orienter son aide pour chacun.
L’acquisition d’une notion est confirmée par son utilisation dans les divers projets et beaucoup moins dans des situations artificielles de contrôles.

Les différentes étapes des apprentissages sont marquées par le passage d’une classe à la classe du niveau supérieur, suivant l’acquisition du programme dévolu à chaque niveau.
Du fait du multi-âge, il n’y a pas de moments prédéterminés pour tel ou tel apprentissage, tel ou tel enfant.

L’essentiel des apprentissages dépend des enseignants et de leurs méthodes.
C’est l’environnement, l’aménagement de l’école, son ouverture vers l’extérieur, les interactions et les interrelations rendues possibles, qui sont les provocateurs de tous les apprentissages.

Les parents sont tenus au courant des progrès ou difficultés des enfants mais n’ont pas à intervenir dans la pédagogie choisie par l’enseignant.
Les parents sont impliqués dans l’élaboration des stratégies éducatives, participent à l'observation de leurs effets, peuvent émettre des critiques à soumettre à discussion, peuvent participer aux activités de l’école.

L’école est protégée de son extérieur.
L’école est ouverte aux parents et à d'autres adultes sous le contrôle des enseignants.

Les rythmes scolaires dépendent de l’adaptation des horaires des enseignements. Les activités dites de détente ou d’éveil s’effectuent dans des temps à part ou hors du temps scolaire réduit (voir la réforme des rythmes).
Les rythmes physiologiques, psychologiques et cognitifs des enfants et adolescents règlent leurs activités dans le temps quotidien. Chaque rythme peut être différent et la variété des activités peut s’inscrire dans le temps ordinaire et non pas dans des temps particuliers séparés du temps scolaire.

L’aménagement de l’espace est uniformément le même pour toutes les écoles.
L’aménagement de l’espace est fait pour qu’il permette d’abord la vie et le bien-être de ses occupants, ensuite pour qu’il soit provocateur et induise les apprentissages et la construction des langages dévolus en partie à l’école, par son environnement, le matériel et les outils mis à disposition, les apports des enfants et adolescents comme ceux des enseignants.
L'effectif de ces écoles est toujours proportionnel aux capacités relationnelles des enfants et adolescents qui y vivent (pas d'usines à enfants).

D’une façon générale, dans l’approche classique c’est l’enseignant qui dirige l’apprentissage et la socialisation, dans l’approche différente c’est l’enfant qui est la source et l’auteur de ses apprentissages et de sa construction en adulte autonome dans des interdépendances sociales qui sont alors celles de l’école. Dans cette dernière, la communication est particulièrement privilégiée, que ce soit à l’intérieur (interrelations) ou avec l’extérieur (autres écoles, autres adultes…).






















3 commentaires:

  1. Voilà un autre signe annonçant une nouvelle vitale, avoir le choix d'une alternative, éducation nationale fait ses pas glorieuses dans le nouvel monde.

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  2. Une autre voie est possible.
    Permettons aux enfants de construire leurs rêves...et pour cela d'être heureux.
    http://ecolenouvelle.wordpress.com/

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